PRÉFACE
Sans en être l’auteur, et sous
couvert d’anonymat, j’ai été chargé d’écrire L’Esplumoir, dont le véritable inventeur est Silvère Le Sicaire.
Pour mener ma tâche à bien, celle
de simple scripteur, j’ai disposé de tous les documents nécessaires, carnets, témoignages,
et enregistrements des principaux protagonistes. J’ai cru bon, au fil du texte,
d’en donner de larges extraits.
Par souci de cohérence, j’ai
découpé le récit en sept jours, le temps qu’il faut ordinairement à tout
créateur pour parvenir à ses fins... Mais je n’ai pas effacé les traces
erratiques de sa composition orale, afin de garder le plus intact possible
l’esprit d’une aventure et d’une expérience hors du commun.
PROLOGUE
Après l’épreuve qu’avait été la
rédaction de Puzzle, Silvère Le Sicaire
resta longtemps à demeure, rue Alexis Fourcault. Tassé au fond de son fauteuil,
sans un regard pour le printemps douteux qui sévissait dehors, il lut. Des
textes sur l’aube des peuples, celtes de préférence, il avait pris goût aux mythes
des origines. Il allait entamer Les Quatre
Branches du Mabinogi,
quand il reçut par la poste son dixième contrat dont les termes le stupéfièrent
autant qu’ils le ravirent.
— Minagrobis,
cette fois nous ne sommes pas faits comme toi ! déclara-t-il à son rat. Enfin
page blanche et sujet libre ! Vois !
Plus
un mot, Le Sicaire ! N’écrivez pas l’Histoire, non ! Mais Faites-la ! À votre guise !
Inespéré pour le simple auteur à
gages qu’il était.
Il fit en un tournemain ses
valises, remplit son bagage littéraire, et partit. Au hasard qu’il jugeait son
maître.
Hélas, il y eut trop de déviations,
d’impasses et d’imprévus. Il s’égara. Sur de fausses pistes de plus en plus brouillées.
Ses errances le dépitèrent. Il ne saurait donc jamais aller seul de l’avant. Comme
la nuit tombait déjà de tous les côtés, sans lune comme un point sur un i ni doux
froufrous d’étoiles, il décida de faire demi-tour. Mais au milieu du carrefour
où il s’était engagé, un chien surgit dans ses phares, gueule béante et yeux
rouges. Et quelqu’un cria : Au pied, Capitaine !, avant de venir lui
dire, souriant et chenu : Cherchez pus, mon gars ! Oville est pas
loin ! Tout près du lac ! Faut simplement tourner à droite !... En
f’sant gaffe ! Là-bas, tout est farce...
Indifférent aux couinements de son
rat, Le Sicaire emprunta la voie pointée du doigt. Mais douta vite aussi de
son heureuse issue. La voiture cahotait dans les ornières. Et des phrases blanches
de givre, dénuées de sens, s’incrustaient sur le pare-brise. Piètre engagement,
se dit-il. Il ne se rassura que devant le fanal rouge d’un hôtel. Au nom
fâcheux pourtant. Auberge de l’Ange gardien ! Qu’importe ! Il n’y
ferait pas figure de Comtesse de Ségur. L’accueil des hôteliers acheva de le
rasséréner. Ils le nourrirent et le logèrent sans sourciller, malgré l’heure
tardive. Ils ne protestèrent pas quand il leur présenta son rat. Ils ne lui
réclamèrent que son identité. Et, à l’énoncé de son nom qu’ils inscrivirent sur
un registre à l’encre noire, ils n’exprimèrent ni crainte ni soupçon.
Il dormit longtemps, d’un sommeil
lourd, comme à chaque fois qu’il allait pénétrer dans le vif d’un sujet. À son
réveil, Minagrobis grignotait ses barreaux. En bas, les hôteliers l’attendaient
pour le petit-déjeuner. Monsieur et Madame Korowski. De braves gens décidément.
Issus de polonais chassés à coups de pogroms, ils avaient repris l’auberge pour
une bouchée de pain. Dorénavant, ils prospéraient. En saison, les touristes affluaient
grâce à la légende... Quelle légende ? demanda Le Sicaire. Celle de saint
Feubert. Ils lui remirent un dépliant. Il frémit d’aise pour la première fois depuis
son départ. Il y avait là matière à Faire.
Il ne lui restait plus qu’à se mettre au travail et sortir voir de quoi le
décor avait l’air. Il était certain qu’un peu de couleur locale lui ferait du
bien. Surtout au petit matin.
PREMIER
JOUR
Il déambula dans le village.
Furetant comme il en avait l’habitude. De bas en haut, de long en large. Ce qui
tombait du soleil s’agglutinait aux pavés des rues ou se collait aux volets
fermés et aux rideaux tirés des boutiques. Avec un éclairage rasant qui ne
laissait rien dans l’ombre. Le Sicaire était satisfait. Dans cette aube
fatiguée, Oville se livrait. Une âme à l’abandon, vulnérable, qu’il put à
loisir disséquer et dont alors il espéra beaucoup.
Parvenu au bord du lac, il
s’arrêta. Les Korowski l’avaient prévenu. Hors saison, il ne trouverait aucun
passeur pour l’île où le vieux saint gisait. Il s’assit donc sur le fût d’un
canon, un obusier pointé vers elle, et l’observa. Elle reposait comme une bête tapie sur les eaux noires du
lac, sournoise et verte dans le brouillard levant, comme il la décrivit
dans son Carnet Vert.
Alors qu’il se perdait dans sa
contemplation, J’peux vous y m’ner si vous voulez, entendit-il. Il reconnut
l’inconnu chenu de la veille. J’suis plus tout jeune, mais j’ai une barque, et
j’souque encor’ ferme... Il remercia ce bon coup du sort et monta dans le Rigomer, à l’évidence fraîchement
repeint. Le chien reçut l’ordre de rester sur le quai, et son maître, Émile que
j’m’appelle, largua les amarres. De temps à autre, entre deux coups de rames,
il lançait quelques mots, comme des commentaires, puis à mi-parcours eut cette
phrase : Savez, les lacs, c’est rien
d’autre qu’les yeux de la terre...
Ils arrivèrent au débarcadère. Une
lumière jaune tombait sur les lattes du ponton. Descendez, dit Émile. Moi,
j’vais r’tourner en ville. Quand vous voudrez rentrer, soufflez
là-dedans ! Il lui tendit une sorte de trompe à tête de tarasque. L’été,
les touristes, y z’adorent ça d’nous rameuter avec ! Et sans attendre, il
repartit dans son sillage. Le Sicaire fut contrarié. Non pas d’avoir été
si vite abandonné, mais d’avoir déjà contaminé une réalité qu’il voulait encore
préserver. L’instrument qu’Émile venait de lui confier ressemblait trop au carnyx
qui ornait la couverture de l’un de ses albums sur les Celtes. Ses commanditaires
allaient maugréer. Vous êtes incorrigible
Le Sicaire. Avec vos lectures invasives...
Inutile donc, puisqu’il était à
pied d’œuvre, de s’attarder dans ces préliminaires. Il se secoua, il faisait
froid, puis suivit le chemin fléché qui menait au lieu saint. Sur l’une de ses esquisses,
datée de ce jour-là, le lac s’étale, pâle, entre les rhododendrons en bourgeons.
Le Sicaire ne s’en éloigna que lorsqu’il aperçut son but. Une chapelle
posée sur un tertre tout près d’une source, et dans laquelle il entra.
D’abord,
j’ai senti le souffle glacé d’un enfer polaire, nota-t-il
dans le Carnet Vert. Rien de solaire dans
ce sanctuaire ! Des vitraux morts comme des trous noirs qui
engloutissaient la lumière. Puis partout à la lueur de ma torche, les chairs
pantelantes et blanches des martyrs sur des tableaux livides. Et enfin le
chemin de croix que j’ai suivi jusqu’à son terme. Avant de descendre dans la
crypte...
Où des bougies, cire figée,
cernaient le catafalque de l’ermite. Le Sicaire s’en approcha, le souffle
court. Il ne supportait pas l’odeur âcre des fumées qui avaient noirci les
murs. Derrière les vitres du cercueil, le saint lui sembla plus mince que son
suaire. Ses mains cuivrées, reposaient sur un drap blanc, doigts écartés. Avec son
masque de bronze, il avait l’air d’un dieu oublié. Oui, pensa Le Sicaire,
une belle contre légende peut naître ici. Parfaite pour illustrer mon propos. Il
regagna la nef en souriant. Mais au bruit de ses pas, un lézard sursauta puis se
dressa, méfiant, sur le dossier d’un banc. Il darda Le Sicaire de ses yeux
verts, et quand son inspection fut terminée, Asseyez-vous, Silvère ! dit-il.
Sans vous connaître, je vous reconnais, et nous avons, Feubert et moi, surtout
Feubert, à vous causer. Le Sicaire se rebiffa. Son imagination se
dévoyait. Pas de fantastique, s’était-il promis. Mais le monde cru et nu. Tel
qu’en lui-même. Il allait s’éloigner, le visage et l’esprit fermés à toute
intrusion incongrue du surnaturel, lorsqu’une voix rouillée s’éleva derrière
lui. Pourtant, mon ami, autrefois d’où je viens, tout était merveille ! Et
nous ne nous en portions pas si mal ! Il se retourna. Monté en catimini, le
saint se dirigeait vers lui, presque facétieux sans son drap mortuaire. Il
cliquetait, le pas mal assuré, ses os maintenus entre eux par quelques fils de
fer. Il ôta son masque et salua Le Sicaire. J’aime de temps à autre redevenir
moi-même, ajouta-t-il. Ce qui, je crois, n’est jamais votre cas ! Les mots
vous font bien trop rempart !
Le Sicaire fut froissé. Mais resta
résolu à ne pas se laisser faire par des illusions qu’il pensait passagères. Il
s’assit donc à côté du lézard. L’ermite l’en remercia d’un mouvement de crâne,
et s’accota contre l’autel, son anatomie réduite ne lui permettant plus, comme
il l’avoua, de prendre siège.
La conversation s’engagea aussitôt.
Elle tourna vite à l’interrogatoire. Et contraignit Le Sicaire à dévoiler sans
ambages son intention de retourner la légende comme un gant. Feubert fulmina. Impossible,
Silvère ! Vous ne pouvez pas plus changer ma mission que l’inverser,
puisque je l’ai déjà remplie ! Définitivement et sans adjuvants ! N’est-ce
pas, Courtes Pattes ? Le lézard acquiesça en hochant la tête. Je suis tout
ce qui reste du chaos qu’il a vaincu, et ce n’est pas grand-chose, déclara-t-il,
penaud...
Mais Le Sicaire n’en démordit
pas. Il s’y connaissait en bavure littéraire. Ce qui avait été fait
pouvait être défait ! Et sans avoir recours à des effets spéciaux indignes
de son talent, ni réveiller les morts à l’état de reliques ! Comment, alors ?
s’esclaffa Feubert. Oh, j’ai quelques idées, répondit Le Sicaire. Par
exemple, en libérant vos dragons intérieurs... Nombreux ceux-là, non ?...
Leur promenade au grand jour pourrait vous faire honnir ! Et même finir à
la poubelle, tous os confondus ! Le lézard hoqueta d’horreur. Viens,
Courtes Pattes, lui dit le saint, outré. Par le licol qui t’a tenu en laisse
comme une vulgaire bestiole, je te promets qu’il ne pourra rien changer au
cours de notre Histoire ! Et il regagna son sépulcre en se drapant dans
son linceul, le masque retombé sur son appendice nasal. Le lézard le suivit.
Le Sicaire sortit de la chapelle,
fier d’avoir tenu tête à ces deux vieux
routiers de l’entourloupe, (Carnet Vert). Comme le ciel bleuissait par
endroits, il entreprit gaillard le tour de l’île. Mais sur son chemin, s’étala soudain
le corps roux et décapité d’une poule. Le volatile gisait sur le dos, dodu, sans
doute victime d’une fouine ou d’un renard. Venu d’où ? Il n’y avait aucune
ferme dans l’île. Le Sicaire refusa pourtant de s’alarmer et de voir dans
le mode opératoire du crime une résurgence moqueuse du culte ancien des têtes
coupées. Il enjamba la dépouille.
Cependant un peu plus loin, en
arrivant près d’un petit bassin dont les eaux se déversaient dans le lac, il
fut repris d’angoisse. Des bans serrés de poissons noirs acculaient au suicide plus
menu fretin qu’eux. Leurs victimes frétillantes agonisaient dans la boue. La
métaphore n’était pas claire, mais elle donnait bien du mal à penser. Il
s’enfuit en courant jusqu’au débarcadère.
Debout sur le ponton, il sonna dans
la trompe. Puis attendit. Longtemps, hélas. Lorsque la barque d’Émile surgit enfin
de la brume, Capitaine était à l’avant comme une figure de proue. Vous frappez
pas, dit le passeur en voyant sa mine. C’est la fête de Beltaine
aujourd’hui ! Des fois, les morts, y z’en profitent un peu !... Le Sicaire
serra les lèvres et monta à bord du bateau. Décidé plus que jamais à ne pas se
laisser déborder par les forces obscures d’un inconscient collectif... dont
hélas le sien faisait partie.
Quand il rentra dans sa chambre, toujours
aussi défait, il constata que Minagrobis avait pris du poids. Inconsidérément
et dans des proportions inquiétantes. Le rat tenait encore dans sa cage, mais
il y évoluait avec peine, et déjà, semblait-il, vers un nouveau stade.
J’ai
eu la désagréable impression, rapporta-t-il dans son Carnet Bleu, que j’avais devant moi un rat augmenté.
Issu d’une lamentable expérience de laboratoire. Dressé, il tenait ses barreaux
à deux pattes, et semblait presque réclamer son élargissement. Quand je lui ai
dit de se rappeler sa position animale, et de reprendre une posture plus
appropriée, il a craché et s’est assis en me tournant le dos. Je me suis
rappelé l’histoire de cette dame transformée en souris dans un des contes des Mabinogion,
et que son mari cherchait à sauver de la pendaison à laquelle elle avait été condamnée
pour un vol de graines... Consterné par ce rapprochement, qui prouvait à
nouveau ma dépendance littéraire, je suis allé voir madame Korowski. J’espérais
que c’était elle qui avait nourri le rat pendant mon absence. Il avait faim,
m’a-t-elle avoué. Si vous l’aviez entendu couiner ! Mais elle a promis
qu’elle ne cèderait plus à ses demandes. Surtout s’il s’agissait de préserver
sa santé.
Pour se faire pardonner,
l’hôtelière crut bon de gaver à son tour Le Sicaire. Et c’est en proie à
une digestion difficile qu’il se rendit à la brocante, place de l’Hôtel de Ville.
D’ordinaire, le marchandage des souvenirs
et rebuts (Carnet Rouge) ne l’intéressait pas, mais il avait besoin de faire
quelques repérages. Il buta d’abord sur un vieux moulin à café, puis renversa
une lampe à pétrole et ramassa enfin, il ne sut pas pourquoi, le torse et les
membres épars d’un baigneur en celluloïd. La tête est là, lui dit le vendeur en
la lui tendant. Elle avait des yeux bleus, et de la crasse dans les rainures de
ses cheveux. Il acheta le tout qu’on lui ficela sommairement dans un vieux
journal, et alla s’asseoir sur un banc près de la fontaine. Le sol luisait
aussi noir que les eaux du lac. Il ferma les yeux, nauséeux.
— Vous
allez l’appeler comment ?
— Qui
? dit-il en les rouvrant.
— La
poupée !
— Oh !
Je ne sais pas encore ! Cuchulainn, peut-être.
Le silence qui suivit sa réponse le
sortit de sa torpeur. À côté de lui, il y avait une forte femme. Elle caressait
machinalement la crinière en bois d’un cheval à bascule. Il se leva. Il était
temps pour lui de s’en aller avant d’en faire la déesse Épona. Mais afin de lui
complaire, il lui acheta le brin de muguet qu’elle était venue lui vendre.
À l’hôtel, Minagrobis dormait,
toujours ventripotent. Le Sicaire posa Cuchulainn sur le lit. Il n’avait
pas vraiment l’air du héros de la Razzia
des vaches de Cooley,
mais il caricaturait à merveille le jeune
petit démon imberbe aux exploits surhumains. Son corps semblait avoir subi
comme le sien, coupures plaies et lésions,
et nombreuses blessures. Fallait-il
pourtant en rassembler les morceaux ? Et conférer ainsi au tout
reconstitué un pouvoir d’influence que dépecé il avait sans doute perdu ?
Pour prendre le temps d’y réfléchir, Le Sicaire lava soigneusement les
pièces détachées. Puis, enfin décidé, que risquait-il après tout, il alla
demander de la colle à madame Korowski. Après l’avoir rétabli dans son état
premier, il trouva au baigneur meilleure allure qu’à Feubert. En tout cas,
Cuchulainn était plus en chair. Il l’installa debout contre la cage du rat et
le regarda droit dans ses yeux bleus. Comme aucune pensée ne s’y lisait, il s’en
détourna.
Alors, il chercha dans Voragine,
l’auteur de La Légende dorée, et dans
Wikipédia des renseignements sur la vie du saint. Il n’en trouva aucun. Il devrait
donc se contenter des informations sujettes à caution du dépliant touristique. Feubert,
un étranger à l’origine incertaine, avait chassé les monstres de l’île qui, par
d’incessantes traversées, terrorisaient le village. In illo tempore. À présent vénéré, il était exposé aux yeux de tous
sur le lieu même de ses exploits pour maintenir dans la sujétion ceux qu’il
avait domptés. Une biographie pleine de vides, qui auraient pu être amusants à combler.
Mais l’ermite, le matin même, s’était montré peu malléable. Sans prendre corps charnu
pour autant... Comment manipuler ce pantin désarticulé ? Pris d’un grand embarras
créatif, Le Sicaire se mit à gribouiller dans son Carnet Rouge. Des mots sans
suite, qu’il espérait cependant capables de s’agglutiner sans nécessiter la
colle de madame Korowski.
Feubert.
Bert
le feu. Le Fini. L’achevé. Le terminé indéterminé.
Il
doit rentrer sous terre. Creuser le sol sous lui avec ses doigts de cuivre. Et
disparaître avec ou sans linceul.
Feubert,
un prête-nom ? Un homme de paille ? De l’ombre ? De la tombe ?
Non !
Feubert, un tricheur. Un usurpateur. Un dresseur de lézards sans ailes, sans
feux de Dieu. Et peut-être, à rebours des idées reçues, non pas le fameux héros
organisateur, mais l’Obstructeur. Celui qui rompt le pacte. Comme il m’en a
tout de suite eut l’air sous son suaire.
Feubert !
Je te tiens ! Par la barbichette que tu n’as plus ! Et rira bien qui rira
le dernier. Car je me moque de qui tu es après tout. L’important c’est, comme
tu l’as compris, ce que je vais te Faire faire...